(Blog Post 04.) – ‘Corridor conversations’ from the 31st Canadian Conference for Global Health | «Conversations de couloir» de la 31e Conférence canadienne sur la santé mondiale

5–8 minutes

English version (Version française suit).

The following constitutes the official record of countries I was believed to be from during the 31st Canadian Conference for Global Health in Halifax:

  • Senegal
  • Côte d’Ivoire
  • Uganda
  • Kenya
  • Rwanda
  • Burundi
  • The United States of America (…?)

None are correct. I’m actually from Cameroon, though I was still asked to investigate. What I can confirm, however, is that I was raised in three different African countries before coming to Canada. Perhaps they left a mark. So I can’t blame anyone for being a little perplexed while chatting with me in the corridors of a “global” health conference.


My 5th CCGH!

In these ‘corridor conversations’ I either had or overheard, one question seemed to echo through the convention centre: “Where are you based?”

I don’t know if it was because many of us were visiting Halifax, Nova Scotia, for the first time, but almost every answer carried layers: “I’m not based here… but I work there…. I’m originally from here… My research is in this country, but I collaborate with partners in these others.”

This morning, during the closing plenary, Dr. Ahmed Ogwell Ouma ended his keynote by reminding us to always remember the ‘global’ in global health. It struck me as I took a look around – this conference is global health embodied: witnessing people candidly discuss geographies, cross-border challenges, and networks shaping the very systems of our sector.


I’ve been a part of organizing this conference for five years. I’ve seen CCGH grow, adapt, and evolve. Virtual attendees connecting across time zones. Language accessibility gymnastics. Balancing research and practice. Every year requires different logistical choreographies. But this year felt different. The energy in Halifax was electric. People came ready – not just to present, but to connect, to solve, to coordinate. Senior researchers and professionals with decades of experience sat alongside students just beginning their journey, and everyone was treated with the same respect, grace, and scientific curiosity.

Image credit: Johanna Manga

The theme for this year was Advancing Global Health in a Changing World. Five days exploring how to adapt to transformation. But somewhere between the opening session and the closing plenary, I had a revelation: the world has already changed.

Isolationism is rising. Social media is reshaping how we think collectively. AI and biotech are accelerating faster than governance can keep up. The world. has. already. changed.

In this context, spaces like these matter more than we realize. They create ripple effects we often underestimate, and we feel it in the room.

What struck me is this: we already have the people. We have the expertise, the will and the talent to collaborate and make valuable impact.

What we need is better coordination: against the next pandemics. Against disinformation and distrust in science. Against the systems that keep failing us. But what we don’t have is the luxury of time. With funding streams under threat and global health infrastructure weakened, the stakes have never been higher. The next global health crisis will not wait for us to get our actions organized.

Image credit: Michelle Doucette

But I’m hopeful. I saw it this week. People WANT to work together to protect and support each other, and innovate together. The networks built in spaces like these save lives in ways most don’t realize.

31 editions of CCGH. Here’s to 31 more, and to stronger, smarter, and more connected global health communities.

Image credit: Muriel Mac-Seing

Voici le registre officiel des pays dont on m’a cru originaire durant la 31e Conférence canadienne sur la santé mondiale à Halifax:

  • Sénégal
  • Côte d’Ivoire
  • Ouganda
  • Kenya
  • Rwanda
  • Burundi
  • États-Unis d’Amérique (…?)

Que des mauvaises réponses. Je suis Camerounaise, mais j’ai tout de même été invitée à enquêter là-dessus. J’ai grandi dans différents pays africains avant de venir au Canada, alors peut être que le mélange explique quelque chose. Je ne peux donc pas en vouloir à celles et ceux qui semblent perplexes en me croisant dans les couloirs d’une conférence de santé “mondiale”.

Ma 5ème CCSM!

Dans ces “conversations de couloir” que j’ai eues ou entendues, une question faisait le tour du centre de congrès: “Vous êtes basé(e) où ?

Je ne sais pas si c’est parce que plusieurs d’entre nous visitaient Halifax, Nouvelle-Écosse, pour la première fois, mais presque chaque réponse dévoilait des couches: “Je ne suis pas basé(e) ici… je travaille là-bas… Je suis originaire de… Ma recherche se fait dans ce pays, mais je collabore avec des partenaires dans ces autres…”

Ce matin, pendant la séance plénière de clôture, le Dr Ahmed Ogwell Ouma a conclu son allocution en nous rappelant de toujours garder à l’esprit le mot “mondial” dans santé mondiale. Cette note m’a marquée. En regardant autour de moi, j’ai réalisé que cette conférence incarne la santé mondiale: des personnes qui discutent avec franchise de géographie, de défis transfrontaliers et des réseaux qui façonnent les systèmes de notre secteur.

Cela fait cinq ans que je participe à l’organisation de cette conférence. J’ai vu la CCSM grandir, s’adapter et évoluer. Des participants virtuels connectés à travers les fuseaux horaires. Des prouesses d’accessibilité linguistique. L’équilibre délicat entre recherche et pratique. Chaque édition exige sa propre chorégraphie logistique.

Mais cette année, c’était différent. L’énergie à Halifax était électrique. Les gens sont venus prêts — non seulement à présenter, mais à se connecter, à résoudre, à coordonner. Des chercheurs et chercheuses avec des décennies d’expérience, étaient assis aux côtés d’étudiants tout juste au début de leur parcours, et chacun était accueilli avec le même respect, la même grâce et la même curiosité scientifique.

Crédit image: Johanna Manga

Le thème de cette année était: ‘Faire progresser la santé mondiale dans un monde en mutation’. Cinq jours à explorer comment s’adapter au changement. Mais quelque part entre la séance d’ouverture et la plénière de clôture, j’ai eu une révélation: le monde a déjà changé.

L’isolationnisme est en hausse. Les réseaux sociaux transforment notre manière de penser collectivement. L’intelligence artificielle et les biotechnologies accélèrent plus vite que les gouvernances ne peuvent suivre. Le monde. a. déjà. changé.


Dans ce contexte, des espaces comme celui-ci prennent plus d’importance qu’on ne le réalise. Ils créent des effets de ricochet qu’on sous-estime jusqu’à ce qu’on mette les pieds dans la salle.

Ce qui m’a frappée, c’est de voir que nous avons déjà les gens qu’il faut. Nous avons l’expertise, la volonté et le talent pour collaborer et avoir un impact significatif.

Ce dont nous avons besoin, c’est d’une meilleure coordination. Face aux prochaines pandémies. Face à la désinformation et à la méfiance de la science. Face aux systèmes qui continuent de nous décevoir. Mais ce que nous n’avons pas, par contre, c’est le luxe de se dire qu’on a le temps. Nos financements sont menacés et nos infrastructures fragilisées. Les enjeux n’ont jamais été aussi graves. La prochaine crise mondiale de santé n’attendra pas qu’on prenne le temps de s’organiser.

Crédit image : Michelle Doucette

Mais je choisis quand même de garder espoir. Je l’ai vu cette semaine. Les gens VEULENT collaborer pour se protéger et se soutenir mutuellement, et innover ensemble. Les réseaux créés dans des espaces comme celui-ci sauvent des vies… bien plus qu’on ne le croit.

31 éditions de la CCSM. À 31 autres, et à des communautés de santé mondiale plus fortes, plus intelligentes et en connexion croissante.



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